10 exemples concrets d’application du Label ISR
- Idée 1 : Utilisation des LED
- Idée 2 : Mise en place d’actions pour sensibiliser les partie prenantes
- Idée 3 : Interdire les produits phytosanitaires
- Idée 4 : Panneaux Photovoltaïques
- Idée 5 : Améliorer la qualité de l’air du bâtiment
- Idée 6 : Protection des sols naturels
- Idée 7 : Changement des cuves de chauffages au fioul en électrique
- Idée 8 : Installation de bornes électriques pour les utilisateurs
- Idée 9 : Mise en conformité pour les personnes à mobilité réduites
- Idée 10 : Isolation des combles et ajout de matériaux isolants

En investissant en SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier), les particuliers acquièrent des parts de sociétés détenant un patrimoine immobilier locatif. Ces véhicules investissent dans différents types d’actifs — bureaux, commerces, hôtels, établissements de santé, entre autres —, ce qui leur permet de diversifier leur portefeuille et de mutualiser les risques.
En tant qu’associé, l’épargnant perçoit des revenus réguliers issus des loyers encaissés, distribués sous forme de dividendes trimestriels. Ce placement offre donc la possibilité de générer des revenus complémentaires sans avoir à gérer directement les biens immobiliers.
Depuis 2020, les SCPI peuvent obtenir le label ISR (Investissement Socialement Responsable). Ce label vise à identifier les fonds intégrant des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans leur stratégie de gestion et d’investissement. En l’espace de deux ans, 26 SCPI de rendement ont décroché cette labellisation ISR, témoignant de la montée en puissance de l’investissement durable dans l’immobilier collectif.
Face aux défis de la transition écologique et aux transformations structurelles du secteur, les acteurs immobiliers — bailleurs, utilisateurs, prestataires et épargnants — jouent désormais un rôle essentiel.
Pour mieux comprendre comment ces engagements se traduisent sur le terrain, nous avons demandé à plusieurs gérants de SCPI de partager dix initiatives concrètes qu’ils ont mises en œuvre dans le cadre de leur gestion ISR.
Idée 1 : Utilisation des LED
Les ampoules LED sont privilégiées pour leur faible consommation énergétique, jusqu’à 10 fois inférieure à celle des ampoules basse consommation. Elles se distinguent également par une longévité exceptionnelle, pouvant atteindre 25 ans, soit 25 à 50 fois plus qu’une ampoule à incandescence traditionnelle.

Gérants : Iroko, Perial, Advenis REIM
Idée 2 : Mise en place d’actions pour sensibiliser les partie prenantes
Les engagements durables d’une SCPI s’évaluent à l’échelle de l’ensemble de son écosystème, en associant bailleurs, locataires, prestataires et fournisseurs. Tous doivent partager une même philosophie et contribuer à la réalisation des objectifs communs en matière de performance environnementale et sociale.
Plusieurs sociétés de gestion illustrent cette approche collaborative à travers des initiatives concrètes :
- Atream organise le Comité Cert, un temps d’échange entre bailleurs et preneurs destiné à partager les initiatives responsables portées par l’ensemble des parties prenantes ;
- Atland Voisin a mis en place une charte de chantier verte, visant à encadrer les travaux immobiliers selon des standards environnementaux exigeants ;
- Perial organise une rencontre annuelle avec ses locataires, afin d’échanger sur la performance environnementale des espaces occupés et d’identifier des pistes d’amélioration communes.

Gérants : Atream, Atland Voisin, Perial, Novaxia Investissement
Idée 3 : Interdire les produits phytosanitaires
Entrée en vigueur en 2017, la loi Labbé (loi du 6 février 2014) interdit l’usage de produits phytosanitaires pour l’entretien des espaces verts, des voiries et des lieux publics de promenade. Depuis le 1er juillet 2022, cette interdiction a été étendue aux copropriétés, terrains de camping, hôtels et établissements de santé.
Dans une logique de gestion responsable, de nombreuses SCPI ont anticipé cette évolution réglementaire en intégrant dans leurs contrats avec les prestataires l’arrêt total de l’utilisation de produits phytosanitaires pour l’entretien de leurs espaces végétalisés.

Gérants : Advenis REIM, Perial
Idée 4 : Panneaux Photovoltaïques
Les panneaux photovoltaïques permettent de capteur l’énergie solaire afin de la convertir en électricité ou en chaleur. Leur installation favorise l’utilisation d’une source d’énergie naturelle et renouvelable, contribuant ainsi à la réduction de l’empreinte carbone des bâtiments.
Plus largement, les sociétés de gestion s’efforcent d’alimenter leurs immeubles en énergies renouvelables, en faisant appel à des fournisseurs d’électricité et d’énergie verte pour les parties communes des bâtiments.

Gérants : Perial, Atland Voisin, Advenis REIM
Idée 5 : Améliorer la qualité de l’air du bâtiment
Les sociétés de gestion équipent désormais les espaces fréquemment occupés de capteurs de dioxyde de carbone (CO₂) afin de surveiller et d’analyser la qualité de l’air intérieur. Certaines d’entre elles vont plus loin en déployant des plans annuels de mesure de la qualité de l’air, contribuant ainsi au bien-être et au confort des occupants.
Par ailleurs, dans une logique de transparence et d’efficacité énergétique, les gérants sont tenus de déclarer chaque année les données de performance énergétique de leurs bâtiments sur une plateforme nationale dédiée. Cette obligation s’inscrit dans le cadre du décret tertiaire, qui fixe des objectifs ambitieux de réduction de la consommation d’énergie pour les bâtiments à usage tertiaire, à hauteur d’au moins :
| Réduction de la consommation d'énergie comparée à l'année de référence | Année |
| 40 % | 2030 |
| 50 % | 2040 |
| 60 % | 2050 |
La fiabilisation de ces données reposera également sur l’utilisation d’outils de mesure dédiés, tels que les capteurs de dioxyde de carbone (CO₂).
Idée 6 : Protection des sols naturels
L’artificialisation des sols constitue l’un des facteurs aggravants du réchauffement climatique. Elle se traduit par l’urbanisation et l’extension des infrastructures humaines sur des zones naturelles abritant une biodiversité essentielle. Préserver ces espaces apparaît donc comme un enjeu majeur pour éviter la destruction des habitats naturels et la menace sur la faune et la flore.
Le principe de la Zéro Artificialisation Nette (ZAN) repose sur une logique de réhabilitation plutôt que d’expansion : il s’agit de réutiliser l’existant plutôt que de construire sur de nouveaux terrains, afin de limiter l’étalement urbain et de préserver les sols naturels.
Dans cette optique, de plus en plus de sociétés de gestion adoptent des plans d’action ciblés pour rénover leurs actifs, les adapter aux nouveaux usages et créer de la valeur durable, tout en répondant aux enjeux environnementaux actuels.
À titre d’exemple, Primonial REIM s’est engagée à ne construire que sur des terrains déjà artificialisés, évitant ainsi toute imperméabilisation supplémentaire des sols agricoles, naturels ou forestiers.

Gérants : Primonial REIM
Idée 7 : Changement des cuves de chauffages au fioul en électrique
Le chauffage au fioul, dérivé du raffinage du pétrole, présente un impact environnemental particulièrement négatif, en raison de ses émissions de gaz à effet de serre et de sa dépendance aux énergies fossiles. Il implique en outre un entretien annuel coûteux pour les utilisateurs.
À l’inverse, le chauffage électrique alimenté par des sources d’énergie renouvelables — telles que les panneaux solaires, les éoliennes ou d’autres modes de production alternatifs — contribue à réduire l’empreinte carbone et à limiter l’impact de la consommation énergétique sur l’environnement.

Gérant : Advenis REIM
Idée 8 : Installation de bornes électriques pour les utilisateurs
Assurer une gestion efficace des locataires et des services mis à leur disposition contribue à améliorer leur confort au quotidien. À titre d’exemple, Advenis REIM a installé des bornes de recharge électrique à destination des occupants de plusieurs immeubles, favorisant ainsi une mobilité plus durable.

Gérant : Advenis REIM
Idée 9 : Mise en conformité pour les personnes à mobilité réduites
Parmi les enjeux ESG, la dimension Sociale (le “S”) se traduit concrètement par la prise en compte de l’accessibilité et du bien-être des personnes en situation de handicap. Les gérants veillent à adapter les bâtiments à leurs besoins spécifiques, en installant des équipements adaptés et en améliorant la mobilité et le confort au sein des espaces occupés.
Gérant : Advenis REIM
Idée 10 : Isolation des combles et ajout de matériaux isolants
Pour améliorer le confort thermique des immeubles et optimiser la température intérieure, notamment en période hivernale, les gérants doivent veiller à maintenir une isolation performante. Celle-ci permet de limiter les courants d’air, de réduire la sensation de murs froids et, en été, de préserver la fraîcheur intérieure en bloquant la chaleur extérieure.
Dans cette optique, plusieurs sociétés de gestion engagent des travaux de rénovation visant à renforcer l’isolation de leurs bâtiments, notamment par la réfection des toitures et l’ajout de matériaux isolants plus efficaces sur le plan énergétique.

Gérant : Sofidy, Advenis
Les SCPI publient leurs résultats extra-financiers au sein d’un rapport dédié, véritable outil de transparence. On y retrouve leur stratégie d’investissement, la notation ESG de leurs actifs immobiliers, leur méthodologie d’évaluation, ainsi que les actions déjà mises en œuvre et celles en cours de déploiement dans une démarche d’amélioration continue des performances ESG.
